Le président de SirsiDynix aurait eu besoin de la matinée complète si on la lui avait donnée. Il devait avoir au moins une centaine de diapos dans son Powerpoint. Malheureusement, nous n’avons pas eu les documents à la fin de la journée et voici un court résumé de sa conférence. J’ai ajouté quelques commentaires.
Avec le style provocateur qu’on lui connait, M. Abrams a surtout posé des questions à l’auditoire après un convaincant plaidoyer sur la pertinence de l’existence des bibliothèques en 2009.
Il cite quelques études américaines au passage, qui affirment que les résultats scolaires des élèves américains sont supérieurs de 15 à 20% en investissant dans la bibliothèque plutôt que dans n’importe quel autre programme.
Services à distance
Selon lui, 99% des services se font à distance maintenant. Web 2.0 favorise ce contexte. Mais encore bien peu de bibliothécaires sont familier avec ses outils.
Pour interagir avec les usagers, il faut être au même niveau qu’eux?
Il m’a bien fait rire en disant tout haut “Interdire l’usage des téléphones cellulaires dans la bibliothèque n’est ni plus ni moins une déclaration de guerre au progrès”. C’est l’outil de base des 15 ans et +. Il est vrai que la plupart des applications web sont portées maintenant vers les plateformes mobiles et que d’ici 2 ans, plus personne n’aura un cellulaire classique mais plutôt un iPhone ou autres appareils du genre…
Selon lui, il ne faut pas attendre que tout le monde adopte une technologie avant d’offrir un nouveau service. La granularité de l’information contenu ou fournie par les bibliothèques est en train de changer vers un modèle qui n’est plus basé sur un numéro de périodique ou sur un livre complet mais bien sur un article ou un chapitre seul.
Gratuité des services
La gratuité d’autrefois n’est pas celle d’aujourd’hui et il cite l’exemple de Google Scholar qui selon lui est un moyen de vérifier la segmentation de l’auditoire pour vendre de la pub en ciblant un public universitaire se situant entre 17 et 30 ans. Devons-nous fier à une source dont la principale motivation est monétaire?
Il cite en exemple la campagne présidentielle d’Obama qui a versé un gros paquet d’argent à Google pour trafiquer les résultats de recherche en fonction de l’état d’où provenait la requête (géocoding)
Pourquoi les gens utilisent les bibliothèques maintenant?
Pour interagir et ultimement favoriser le succès. En trouvant réponse à leurs questions, la bibliothèque peut agir en médiateur qui favorise ce succès.
Selon lui, les thécaires favorisent plutôt la résolution de leur problèmes et non pas ceux des usagers (encore une flèche dans notre direction)
Il faudrait faire attention à ne pas creuser l’écart qui semble déjà se creuser entre la génération qui fréquente la bibliothèque mais qui n’utilise pas les services sur place.
Il conclu en posant la question “quel est le risque de ne pas être en réseau avec les usagers?
Je ferai un autre billet avec des commentaires sur les autres présentations de la journée un peu plus tard.