mercredi 19 août 2009

Ken Chad : Disrupting libraries, the potential for new services

Note : ce conférencier est un ex directeur chez Talis

Conférence très intéressante. Ken Chad fait un parallèle entre le marché des solutions de gestion intégrées pour bibliothèques et l’introduction d’un nouveau produit qui bouleverse un marché. Par exemple, la caméra Flip qui a considérablement alimentée le catalogue des vidéos de YouTube. 

Les bouleversements de marché sont souvent créés par de nouveaux produits qui se distinguent des autres. Mais cela n’arrive pas tout seul… Il y a des causes préalables à un marché sur le point de se rompre. C’est, selon Ken Chad, le cas du marché des systèmes de gestion intégrés de bibliothèques.

Les caractéristiques de ce marché en voie de rupture sont les suivantes :

  • produits indifférenciés : grosso modo, tous les produits font la même chose.
  • beaucoup d’acquisitions et de fusion entre les différentes sociétés gravitant autour de ce domaine. (on pense ici à Sirsi  et Dynix pour ne nommer que ceux là)
  • L’apparition d’un marché dit marginal (pour le moment). Les ILS Open Source attirent de plus en plus l’attention. KOA, EverGreen, LibraryThing  et une pléthore d’OPAC de type 2.0.

Selon Ken Chad, les bibliothèques correspondent au type d’organisation qui vont s’écrouler dans cette rupture de marché annoncée

Toujours selon lui, l’économie de l’information et de la connaissance change par la numérisation. Elle se dégage du physique. Elle est peu coûteuse et ne nécessite pas une force de main d’oeuvre considérable. Une petite organisation met en place une infrastructure technique et se sont les usagers qui bâtiront le contenu.

Et les bibliothécaires dans tout ca…

En affirmant  “its easier to face competition than obsolescence”, il suggère que la profession de bibliothécaire prépare mal ses professionnels aux défis que posent le concept de rupture du marché de la gestion de la connaissance. Étant né dans un marché de pénurie (scarcity) des compétences et des connaissances, les bibliothécaires sont voués à changer radicalement leur approche en innovant, au risque de disparaître complètement.

Les ressources pour l’innovation devront alors être prises dans le core business. Par exemple, prendre des ressources normalement alloués aux acquisitions de documents pour bâtir des applications répondant mieux aux besoins d’une clientèle qui elle a changé.

Ken Chad conclu en posant la question “est-ce que les bibliothécaires sont prêtes à cela?”

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